Ce mardi, vers 22 heures, le président Sebastián Piñera a annoncé une série de mesures pour faire face à la crise politique dans le pays, après une journée au cours de laquelle il a rencontré les présidents des différents partis politiques. Le Parti socialiste, le Parti communiste et le Front large n’ont pas assisté à la réunion.
Le président a commencé son discours en demandant pardon à tous les Chiliens pour ne pas avoir vu les problèmes qui traînaient la société.
«Face aux besoins légitimes et aux demandes sociales des citoyens, nous avons reçu avec humilité et clarté le message que les Chiliens nous ont transmis. Il est vrai que les problèmes se sont accumulés pendant de nombreuses décennies et que les différents gouvernements n’ont pas été et ne sont pas en mesure de reconnaître cette situation dans toute son ampleur. Je reconnais et m’excuse pour ce manque de vision », a déclaré Piñera.
Après cela, il a publié un paquet de mesures appelé Agenda social. «Nous avons pu vérifier qu’il existait de nombreuses coïncidences, à la fois dans le diagnostic et dans les solutions, et j’ai proposé de créer des groupes de travail pour améliorer et accélérer les différentes initiatives de cet agenda social. Je tiens à vous remercier sincèrement pour votre précieuse contribution et votre attitude constructive », a déclaré le président.
Sur la permanence de l’état d’urgence et le couvre-feu, le chef de l’Etat a exclu de les achever à court terme. «Je sais que certains demandent à mettre fin aux états d’urgence et au contact de rester. Nous le voulons tous. Mais en tant que Président, il est de mon devoir de lever les états d’urgence lorsque j’ai l’assurance que l’ordre public, la sécurité des citoyens et les biens, tant publics que privés, sont dûment protégés. ”
Les principales mesures:
Dès ce mercredi, les lignes 3 et 6 du métro de Santiago fonctionneront à nouveau.
Augmentation immédiate de 20% de la pension de solidarité de base
Prolongation de l’accord Fonasa avec les pharmacies visant à réduire le prix des médicaments, ce qui profitera à plus de 12 millions de personnes.
Création d’un revenu minimum garanti de 350 000 pesos.
Annulation de la hausse annoncée de 9,2% des tarifs d’électricité.
Création d’une nouvelle tranche de la taxe mondiale supplémentaire de 40% pour les revenus supérieurs à 8 millions d’euros par mois.
Plus grande équité entre les communes à revenus élevés et faibles grâce au renforcement du Fonds commun municipal.
A la fin, le chef de l’Etat a reconnu que cet agenda social “ne résoudra pas tous les problèmes qui affligent les Chiliens”, mais qu’il sera en quelque sorte “une contribution nécessaire et significative pour améliorer leur qualité de vie”. source/ Edmond Celadieu, Radio Tele Radical